« En vérité, nous ne manquons pas de quelque chose, mais de nous-même. Ces vides, ces manques, ces défauts, sont un manque de Soi.»
Thierry Tournebise
Une thérapie de la plénitude
La maïeusthésie est un accompagnement qui met l’accent sur l’écoute du corps. On cherche à identifier dans quelle partie du corps les choses sont ressenties, puis on explore ensemble ces ressentis, non pour les revisiter et les revivre, mais pour reconnaître la personne qui les a vécus. En Maïeusthésie, les symptômes sont considérés comme des indices qui nous informent qu’il y a là, à cet endroit, une part de nous qui manque d’attention.
Lorsque c’est trop douloureux, notre psyché refoule, cache l’expérience douloureuse quelque part. Son but est de permettre à l’individu de poursuivre sa vie de façon plus ou moins normale et pour cela, elle la cache pour qu’on l’oublie. C’est la pulsion de survie. Mais pour se rappeler où elle l’a cachée, elle va créer un symptôme (ou plusieurs), c’est la pulsion de vie. Le symptôme vous permet de renouer avec celui ou celle que vous avez été et qui a besoin d’attention. Donc si on écoute le symptôme on pourra retrouver l’être qu’on a été au moment de l’expérience douloureuse. Ce n’est pas la douleur ni l’événement qu’on va chercher à retrouver, mais l’être qui a vécu cette expérience douloureuse. Certains diront qu’on rencontre alors une part de Soi. Mais ce n’est pas une partie, c’est l’entier de l’être qu’on était à ce moment-là qu’on rencontre. Ainsi, le symptôme existe spécialement pour nous aider à nous rassembler, à nous compléter. Une fois la rencontre faite et qu’on a bien reconnu cet être, le symptôme disparaît car il n’a plus d’utilité. Il en résulte alors un sentiment de plénitude extraordinairement puissant. Qui peut s’apparenter à une sorte de renaissance.
Au fond, la maïeusthésie est une thérapie de la plénitude. Rencontrer un être qu’on avait été, c’est comme retrouver un vieil ami. On se sent plein. On se retrouve, on rentre à la maison, on se rassemble. On est réuni. On est entier.
Le terme « maïeusthésie »
Le terme de « maïeusthésie » vient du grec « maïeutikê » (l’art d’accoucher) et du mot d’origine indoeuropéenne « aisthanesthai » (sentir, percevoir). Il s’agit d’un néologisme créé par Thierry Tournebise pour décrire un accompagnement visant à aider une personne à « accoucher » de sa propre vérité intérieure. En associant les deux, la maïeusthésie se traduit par « l’art d’être sensible au processus d’accouchement du Soi. »
Pour qui ?
La maïeusthésie est pour tout le monde. Qui veut mieux se connaître, entrer en connexion avec son intériorité, avec sa sensibilité. Qui veut sortir d’une posture de victime et prendre conscience de ses traumas, de ses limites, de ses schémas de pensées et de comportements qui l’emprisonnent.
Combien de temps ?
La beauté de la maïeusthésie, c’est qu’elle est simple et peut avoir des effets majeurs immédiats. Chaque être qu’on rencontre va cesser de rôder dans l’ombre de notre existence pour attirer notre attention. Car une fois qu’on l’a reconnu, il n’aura plus la même charge émotionnelle et nous laissera tranquille. Il cessera d’être utile et se mettra en veille. Autrement dit, le symptôme qu’il avait créé pour attirer notre attention cessera dès que l’être qu’on a été aura été reconnu.
« Le symptôme ne disparaît pas parce qu’il est « guéri », mais parce qu’il a cessé d’être nécessaire. »
Thierry Tournebise